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Une chronique de Christophe Colpaert |
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Tout
d'abord, j'aimerais dédier cette chronique à la
mémoire de Menahem Golan qui nous a quittés le 8
août 2014. Il fut producteur, scénariste, réalisateur
d'une quarantaine de films (la plupart tournée en Israël)
et occasionnellement acteur. |
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Au
départ, Cannon Films était une société de
production de films à petits budgets. Elle fit faillite
et fut rachetée en 1979 par deux producteurs israéliens
qui avaient fondé Noah Films en Palestine dans
les années 60.
Leurs noms Menahem Golan et Yoram Globus (qui sont cousins)
allaient devenir synonyme en grande partie d'un genre fortement
critiqué de
tout temps : le film d'exploitation. L'idée était
de produire des séries B en les dotant de budgets de super-productions,
ainsi sera la devise de Cannon. Les pires films jamais produits
selon certains critiques réfractaires au cinéma
populaire. |
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Le
premier film de Cannon films sera une comédie musicale
disco "The Apple" connue en France par ma génération
- celle qu'on surnomme "les enfants des vidéoclubs" -
sous le titre "Bim Star" et sera un échec retentissant.
Qu'à cela ne tienne, elle se lancera dans la production
de films d'action et installera plusieurs artistes au rang de
légendes, leurs noms ? Chuck Norris, Charles Bronson,
Michael Dudikoff et surtout Jean-Claude Van Damme avec Bloodsport. |
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Il
faut également signaler la série des films de ninjas
produits par la Cannon. Débutée grâce au
succès de L'implacable Ninja réalisé par
Menahem Golan lui-même, elle donnera lieu à une
multitude de titres parmi lesquels Ultime Violence. A cette époque,
la Cannon produit aussi nombre de films improbables tels que
Mata-Hari avec Sylvia Kristel (Emmanuelle), Boléro avec Bo Derek ou
encore Hercule avec Lou Ferrigno (alias Hulk). |
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En
1985, le duo de producteurs, surnommé les Go-Go Boys par
le magazine Newsweek en 1979, fit plusieurs rachats entres autres
plusieurs cinémas en Italie, en Allemagne, au Pays-bas
mais aussi les studios londoniens d'Elstree et la société Thorn
Emi Screen Entertaiment et deviennent éditeurs vidéo
en créant Cannon Video SA. |
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Cannon
Films fut un studio mythique pour le public des cinémas
de quartier des années 80 car le duo Golan/Globus essaya
de toucher un très large public en produisant un panel
de films si vaste qu'il en est impressionnant. Ils sont pour
moi l'un des plus grands studios qui marqua à jamais mon
adolescence. Cannon Film était pour moi un gage de qualité même
si certaines de leurs productions peuvent paraître pour
certains, nanardes de nos jours. |
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Mon
premier film Cannon au cinéma fut "Le Temple d'or" avec
Chuck Norris. J'y découvris un film d'aventures totalement
décomplexé et grâce à la vidéo,
ma faim de cinéma d'exploitation fut rassasiée
et il m'est toujours agréable de les redécouvrir.
Dans tous les genres qui existent, j'ai toujours un film produit
par la Cannon qui me vient à l'esprit. |
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Le
Studio réalisa plusieurs productions dans un style plus
cinéma d'auteur en produisant entre autres King Lear de
Jean-Luc Godard mais aussi Franco Zefirelli avec sa version d'Othello
ainsi que des réalisateurs tels que Andreï Konchalovsky
(Runaway Train), John Cassavetes (Love Streams), Liliana Cavani
(Berlin Affair) ou encore Robert Altman (Fool for Love). |
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Le
duo de producteurs Golan/Globus marqua son époque de telle
manière que deux documentaires rendent enfin l'hommage qui
leur est dû : "The Go-Go Boys" et "Electric
Boogaloo: The Wild, Untold Story of Cannon Films". |
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Lien à visiter >>> Le projet Spider-Man de 1986 |
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