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Une chronique de Christophe Colpaert |
Nous voilà en cette bonne vieille année 1985, comment ça on est 2015 ? Nom de Zeus ! |
Bon
puisque je suis bloqué dans ce continuum
spatio-temporel, je vais vous expliquer pourquoi la saga "Retour
vers le futur" est l'une des plus vendues après "Star
Wars" sur tous les supports dans lesquels
elle a été éditée. |
Retour
vers le futur est né de l'esprit de Robert
Zemeckis mais surtout de son comparse scénariste
Bob Gale qui travailla avec Zemeckis pour son
premier film "I wanna hold your hand". Les deux
amis pensèrent d'abord à convertir un frigidaire
en machine temporelle avant de choisir un moyen de transport
plus classe,
la DeLorean DMC-12.
Malgré
l'échec
des deux précédentes
collaborations que furent "I wanna hold your
hand" et "Used
Cars", Steven Spielberg s'intéressa au projet grâce
au succès de "A la poursuite
du diamant vert" car il avait peur d'essuyer
un troisième échec
avec le duo Zemeckis/Gale et produisit la trilogie par le biais
de sa société Amblin Entertainment. |
Dès le
départ, le personnage de Marty
est écrit pour Michael J. Fox mais
il était malheureusement sous contrat avec NBC et Gary David
Goldberg
sur la série "Sacrée
Famille". Goldberg
refusa catégoriquement de laisser partir
sa vedette pour tourner le film, les deux choix suivants du réalisateur
furent C. Thomas Howell et Eric Stoltz, ce dernier ayant impressionné
Universal par sa prestation dans "Mask", le film de
Peter Bogdanovitch. |
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Quatre
semaines de tournage plus tard et totalement insatisfaits de
Stoltz qui joue mais ne s'implique pas dans le rôle, Zemeckis
et Spielberg décidèrent
de repartir à zéro malgré les
3 millions de dollars de surcoût venant
s'ajouter aux 14 milllions de budget déjà prévus. Une
nouvelle approche avec Gary David Goldberg fut entreprise
et cette fois-ci, le créateur de "Sacrée
Famille" accepta de laisser tourner Michael
J. Fox dans le film. |
Le
rôle de Doc Emmett Brown fut écrit
au départ
pour John Lithgow mais en raison de son indisponibilité,
le rôle fut proposé à Christopher
Lloyd par le producteur Neal Canton qui connaissait Lloyd
après
leur collaboration sur "Les Aventures de
Buckaroo Banzaï à travers
la 8e dimension". Lloyd
improvisa pas mal de scènes pour son
personnage en s'inspirant d'Albert Einstein ainsi que du
chef d'orchestre
Leopold Stokowski. La femme de Lloyd s'obstina à lui
dire que le rôle lui convenait à merveille. |
Tout
au long de la saga, Léa Thompson
joua le rôle de Lorraine McFly. Elle
fut remarquée
par Zemeckis lors d'une visite à son ami John
Milius (Conan le barbare) sur le tournage du film "L'aube
rouge". James
Tolkan interpréta le proviseur Strickland
ainsi que son aïeul le Marshall James Strickland et
fut repéré sur
le tournage de "La Rivière",
un très
beau film de Mark Rydell. Thomas
F. Wilson resta surtout connu pour avoir jouer Biff, Griff
ainsi que Bufford Tannen dans cette saga. Hormis le célèbre
hit "The Power of Love" de Huey Lewis, les thèmes
musicaux ont été composés
par Alan Silvestri qui travailla aussi sur "Predator" et "Abyss". |
A
sa sortie en France, le film reçut des critiques
mitigées parlant d'un navet de la bande à Spielberg
et de Zemeckis, réalisateur sans personnalité présentant
une glorification bêta de l'Amérique. Un chroniqueur
vit tout de même un spectacle agréable et un
film de référence
en devenir. Malgré
ces arguments peu élogieux,
Retour vers le futur rencontra un énorme
succès
commercial avec 3.457.648
entrées et se classa à la
quatrième place du box-office français
de 1985. |
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En
1989, un second volet fut produit malgré les
hésitations de Zemeckis et Gale car le "To
be continued..." (A suivre) ne présageait
en aucun cas de faire une suite. Zemeckis étant très
occupé par "Qui
veut la peau de Roger Rabbit ?", Bob Gale écrivit
un premier jet de scénario censé se
dérouler en 1967 mais Zemeckis préféra
1955 pour jouer sur les paradoxes temporels. |
Elisabeth
Shue remplaça Claudia Wells pour le rôle
de Jennifer Parker et toute la scène finale du premier
film qui débute ce second volet dut être
entièrement retournée. Crispin
Glover refusa de reprendre son rôle
de George McFly suite à un différend
personnel avec Zemeckis qui engagea
Jeffrey Weissman. |
Le
troisième opus est en fait la continuité directe
du second qui devait s'intituler "Paradoxes" mais
vu la longueur du scénario, Universal
voulut réduire
la durée. Le studio était tout aussi
réticent à produire
un troisième volet à cause d'un budget
de 65 millions de dollars rien que pour le troisième
volet des aventures de Marty et Doc. Un
accord fut trouvée pour 35 millions de dollars
de budget par opus. |
Le duo Zemeckis/Gale avait déjà
bien exploité le scénario original "Paradoxes" pour le second
volet
et n'eut plus le temps d'en écrire un nouveau. Zemeckis
fut très occupé entre le
tournage du troisième le jour et le
montage du second opus la nuit.
Le réalisateur demanda donc à Michael J. Fox quelle époque,
il aimerait visiter et
l'acteur
répondit "le vieil Ouest Américain" sans hésiter. Intrigués
par sa réponse, Zemeckis et Gale gardèrent l'idée pour essayer
de l'intégrer dans le scénario "Paradoxes". L'équipe de production
s'installa ensuite dans le site naturel de Monument Valley. |
Michael
J. Fox eut un accident pendant la scène
de pendaison et fut véritablement pendu
pendant quelques secondes à cause d'une erreur de préparation
sur le plateau. Il
se cassa également une côte
dans la scène où il
est traîné
par le cheval de Tannen. Christopher
Lloyd retrouva Mary Steenburgen après
leur collaboration dans "En route vers le
sud", le film
de Jack Nicholson qui ne connut malheureusement pas le succès.
Déjà dans ce film, Lloyd interprétait
un cowboy amoureux de Steenburgen. |
Durant
la trilogie, il y eut de nombreuses apparitions telles que
Elijah Wood (Le Seigneur des Anneaux), Billy
Zane (Calme Blanc), Jason
Scott Lee (Dragon : l'histoire de Bruce Lee), Casey
Siemazko (Young
Guns), Michael "Flea" Balzary
(le batteur des Red Hot Chilli Peppers) ainsi que le chanteur
Huey Lewis et l'un de mes groupes favoris à savoir
ZZ Top. Quelques clins d'œil ont également été insérés
comme ceux au comique Harold Lloyd, aux Dents de la mer, à Blade
Runner
ou encore l'hommage aux westerns de Sergio Leone. Au
total, la trilogie coûta 99 millions de dollars
et rapporta en recettes mondial 960.352.447 dollars rien qu'en exploitation
salles. |
Une
série animée a été produite par
les studios IDDH en 1991 et comportait deux saisons de treize épisodes
chacune mais elle est scénaristiquement de
piètre qualité par rapport à la
saga originale. Il y eut aussi plusieurs adaptations en jeux
vidéos
toutes de mauvaise facture, la dernière
en date était sortie en 2010 sur PS3 et Wii. |
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La
saga "Retour vers le futur" fut
une véritable source d'inspirations et
de références
dans les films, séries télés ou
jeux vidéos. Dans
la culture populaire, elle est devenue une icône
des années 80 qui encore de nos jours attire
un immense public puisque pour les 30 ans de la saga, beaucoup
de
cinémas décidèrent
de reprogrammer les films pour des soirées événementielles
qui ont eu un beau succès. Quant
au niveau de merchandising, bien des choses apparaissent encore
telles que
la veste auto-séchante, les fameuses
baskets auto-laçantes ou l'hoverboard. |
Pourquoi
la trilogie plaît-elle à autant de monde ? D'abord
pour son duo sympathique qui court contre la montre dans un
esprit souvent humoristique. Si
l'on est un Geek (loin d'être
péjoratif
venant de moi), on peut fortement aimé le second et
sa vision de 2015 même si l'histoire est plus complexe. Par
contre, si l'on est un nostalgique comme moi, on
préférera
le premier pour son ambiance années
cinquante ou le troisième si l'on est fan des
cowboys du Far West. |
Mister Nostalgia va emprunter la DeLorean DMC-12 de Doc Brown
afin de rentrer chez
lui en 1985. J'espère
vous avoir donner envie de revoir cette formidable trilogie
signée
par un réalisateur qui ne m'a
quasiment jamais déçu. Je
suis très heureux de l'avoir retrouvé cette
année avec le film "The Walk" racontant
l'histoire du funambule Philippe Petit mais aussi celle d'une époque,
le New York des années 70
que je vous recommande vivement. |