En 1964, Gene Roddenberry, le créateur de la série engage Walter "Matt" Jefferies en tant que directeur artistique. Les deux hommes partagent une passion commune pour l'aviation vu leur implication dans les forces aériennes durant la seconde guerre mondiale. L'illustrateur suit les directives de Roddenberry qui ne sait pas vraiment à quoi doit ressembler le navire initialement baptisé Yorktown mais ne veut absolument pas d'un avion à réaction ou d'une fusée rétro comme celle de Flash Gordon équipée d'ailerons et de moteurs à fumées. A l'époque, la référence dans la science-fiction télévisuelle est le vaisseau lenticulaire Jupiter 2 de la série Perdus dans l'espace. Les descriptions techniques de Roddenberry lui fournissent quelques indications pour élaborer ses croquis qui montrent d'abord une sphère entourée de cylindres pour aboutir après une dizaine d'esquisses, à sa forme finale avec la soucoupe et les nacelles de distorsion. Après l'extérieur, Jefferies conçoit l'environnement intérieur (le pont, les décors), les phasers manuels ainsi que le croiseur de bataille klingon D-7. |
Pour l'immatriculation 1701, l'artiste explique que l'Enterprise est le dix septième modèle de vaisseau de Starfleet et le premier de sa génération. Un hommage lui est rendu avec l'appellation tubes de Jefferies qui désigne le réseau interne de conduits donnant accès aux parties techniques et parfois utilisé comme cachette dans les situations d'urgence.
Pour la série La Nouvelle Génération en 1987, la soucoupe peut désormais se séparer du reste et devenir autonome, un concept déjà suggéré en 1977 pour le projet de film Star Trek: Planet of the Titans.
Les décennies suivantes, l'Enterprise connaîtra plusieurs remodelages imaginés par Andrew Probert (long-métrage de 1979 et série La Nouvelle Génération), John Eaves (Star Trek Premier Contact), Doug Drexler (série Star Trek Enterprise) et Ryan Church (reboot de 2009) qui a également travaillé sur l'univers visuel de la prélogie Star Wars. |