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Dossier de Fabien Rousseau |
LE ROMAN |
Né le 8 octobre 1920 à Tacoma (Washington), Frank Herbert se découvre une vocation d'écrivain à 19 ans et écrit des articles pour divers journaux et magazines. En parallèle de son activité de journaliste, Herbert réussit à faire publier ses premiers récits de science-fiction en 1952 dans les revues Startling Stories et Astounding. Son premier roman Le Dragon sous la mer paraît quatre ans plus tard et relate l'histoire d'un conflit mondial dont l'enjeu est la possession du pétrole. En 1959, Herbert doit rédiger un article sur une expérience menée par le ministère de l'agriculture sur les dunes de Florence dans l'Oregon et montre une fascination particulière pour le sujet. Après six ans de recherches et d'écriture, le roman Dune est achevé et publié dans la revue Analog en deux parties : Dune World en 1963-1964 puis The Prophet of Dune en 1965. La même année, l'auteur rassemble les histoires et démarche auprès d'une vingtaine d'éditeurs avant de trouver enfin preneur chez Chilton Books. Le livre remporte un franc succès auprès des lecteurs et obtient le prix Nebula (le premier décerné) en 1965 ainsi que le prix Hugo en 1966. Le cycle de Dune se prolongera dans 5 autres volumes : Le Messie de Dune (1969), Les Enfants de Dune (1976), L'Empereur-dieu de Dune (1981), Les Hérétiques de Dune (1984) et La Maison des Mères (1985). Après la disparition de Frank Herbert en 1986, son fils Brian et Kevin J. Anderson (auteur de romans Star Wars) ont perpétué le mythe en créant un univers étendu à travers de nouveaux cycles : Avant Dune, Dune la génèse, Après Dune (basé sur les notes de Frank Herbert), Légendes de Dune et Dune les origines qui sont parus entre 2000 et 2016. La saga se veut une métaphore du monde moderne et traite de thèmes comme la religion, le pouvoir, la politique et l'écologie. |
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L'histoire prend place en l'an 10191 alors que toute intelligence artificielle a été bannie suite à une terrible guerre entre hommes et machines. L'Empereur Padishah Shaddam IV de la maison Corrino règne sur la planète Kaitain et sur les mondes de l'Imperium en exerçant son pouvoir sur les différentes maisons réparties dans le système du Landsraad. L'Empereur s'inquiète de l'influence grandissante de son cousin le duc Leto Atréides et complote pour éliminer ses proches. Shaddam IV confie bientôt la régence d'Arrakis surnommée "Dune" à Leto qui doit quitter Caladan, sa terre natale avec sa concubine Jessica, une Bene Gesserit et son fils Paul. Aride et hostile, Dune est un monde convoité pour une ressource très rare et précieuse surtout pour les Bene Gesserit et la Guilde spatiale : l'Epice, puissant stimulant psychique et source de longévité. La besogne est laissée aux Harkonnens, maîtres de Giedi Prime qui s'allient aux soldats Sardaukar de l'Empereur pour exterminer le clan Atréides. Paul et sa mère parviennent à échapper au massacre de la cité d'Arrakeen et trouvent refuge parmi le peuple Fremen, les mystérieux habitants des sables rocheuses. Ceux-ci acceptent Paul qui se plie à leurs traditions, trouve l'amour auprès de Chani et dompte le ver géant. Mais il doit passer l'épreuve de l'Eau de vie pour savoir si il est le "Kwisatz Haderach", le prophète libérateur tant attendu qui possède le don de prescience. Sous le nom de Muad'Dib, Paul devient le chef des Fremen afin de conquérir la planète désertique. |
UN PROJET MAUDIT |
L'industrie hollywoodienne ne tarde pas à s'intéresser à ce roman épique et dès 1972, Arthur P. Jacobs, producteur de la saga La Planète des singes en acquiert les droits pour une adaptation au cinéma. Il confie le projet à David Lean, réalisateur des prestigieux Lawrence d’Arabie et Le Pont de la rivière Kwaï. Pour le scénario, Robert Bolt est d'abord engagé avant d'être remplacé par Rospo Pallenberg. Le début du tournage est annoncé pour 1974 en Turquie avec un budget variant entre 7 et 15 millions de dollars. Jacobs sera victime d'une crise cardiaque en 1973, aboutissant sur l'échec de la première tentative. En parallèle, le comédien Patrick McGoohan, héros de la série Le Prisonnier aurait fait part de son intérêt pour transposer le livre à l'écran. |
En 1974, la société Camera One dirigée par Michel Seydoux et Jean-Paul Gibon rachète les droits du roman et contacte l'artiste Alejandro Jodorowsky. Celui-ci se lance dans une entreprise pharaonique et souhaite mettre en images une fable mystico-interstellaire de plus de 10 heures. Jodorowsky ne prêche pas la fidélité au livre et s'autorise plusieurs entorses dont une fin audacieuse où Paul meurt assassiné par l'épouse du comte Fenring puis son esprit est dispersé parmi les êtres vivants. Afin de créer un univers surréaliste, il fait appel à divers talents créatifs pour le style visuel : le dessinateur Jean "Moebius" Giraud, l'illustrateur Chris Foss et le peintre suisse Hans Rudi Giger imaginent les costumes, les vaisseaux spatiaux et les différents mondes. Pour le poste de directeur des effets spéciaux, Douglas Trumbull est d'abord envisagé mais Jodorowksy préfére Dan O'Bannon, collaborateur de John Carpenter sur Dark Star. Jodorowsky veut confier le rôle de l'Empereur Shaddam IV à Salvador Dali et celui du baron Harkonnen à Orson Welles tandis que d'autres noms circulent comme Alain Delon, David Carradine, Mick Jagger ou Charlotte Rampling. Les groupes Pink Floyd et Magma sont approchés pour composer la bande son. Au terme de deux années de préparation, le budget estimé atteint les 10 millions de dollars et Moebius fournit un ouvrage de 1000 pages contenant storyboards et concepts graphiques. Le projet étant trop dans la démesure pour Hollywood, Jodorowsky est contraint de jeter l'éponge. Plus tard, Moebius, Foss, O'Bannon et Giger travailleront à nouveau ensemble pour un autre classique de la science-fiction : Alien, le huitième passager (1979). |
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UN FILM MAUDIT |
Le producteur Dino de Laurentiis récupère les droits en 1976 et confie l'écriture du scénario à Frank Herbert en personne mais son script de 175 pages s'avère inexploitable. Deux ans plus tard, Ridley Scott prend le relais avec Rudolph Wurlitzer pour rédiger trois ébauches dont un basé sur La Bataille d'Alger. Herbert n'apprécie la tournure de l'histoire notamment que la naissance d'Alia provienne d'une relation incestueuse entre Paul et sa mère Jessica. La production s'inquiète bientôt en constatant que le budget prévisionnel atteint 50 millions. De plus, Scott estime que la préproduction sera trop longue et quitte le projet après 7 mois pour travailler sur l'adaptation de Blade Runner, la nouvelle de Philip K. Dick. En 1981, l'expiration des droits oblige De Laurentiis à les racheter et il prend une option sur les suites. Sa fille Raffaella également productrice choisit David Lynch qui vient de refuser la proposition de Lucas de "diriger" l'Episode VI de Star Wars. Le réalisateur sollicite l'aide d'Eric Bergren et de Christopher De Vore, les scénaristes de Elephant Man (1980) et s'investit totalement dans le scénario en écrivant 7 versions. Les auditions commencent et les refus s'accumulent : Val Kilmer et Rob Lowe pour Paul Atréides, Jack Nicholson pour Gurney Halleck, Glenn Close pour Jessica ou Helena Bonham-Carter pour la princesse Irulan. Au final, le débutant Kyle McLachlan (acteur fétiche de Lynch qui reviendra dans "Blue Velvet" et "Twin Peaks"), Francesca Annis, Jurgen Prochnow, Patrick Stewart (futur capitaine Picard de Star Trek), Richard Jordan, Freddie Jones, Dean Stockwell et la petite Alicia Witt incarneront les représentants du clan Atréides. Kenneth McMillan, Paul Smith, Brad Dourif et le chanteur Sting camperont les redoutables Harkonnens. Les Fremen seront joués par Sean Young (Blade Runner), Everett McGill, Max Von Sydow (L'Exorciste) et Linda Hunt. La distribution incluera également José Ferrer, Sian Phillips, Silvana Mangano et Virginia Madsen. |
Les affiches de Tom Jung, Renato Casaro et John Berkey (cliquer pour agrandir) |
De Laurentiis et Universal donnent leur feu vert pour le tournage qui débute le 30 mars 1983 au Mexique. Il se déroule dans les studios Churubusco (Mexico) pour les prises de vue intérieures où près de 80 décors sont construits. David Lynch collabore avec le directeur de la photographie Freddie Francis et doit aussi cohabiter avec Richard Fleischer qui tourne à quelques mètres Conan le destructeur, une autre production Dino De Laurentiis. Les extérieurs de Dune sont filmés dans les déserts mexicains en bordure de la frontière des Etats-Unis. Le tournage plutôt éprouvant dure 6 mois pendant lesquels il devient le théâtre de nombreux désagréments : la douane mexicaine confisque le matériel et exerce un chantage financier, les conditions climatiques affaiblissent les membres de l'équipe et la logistique montre souvent des défaillances. Les effets spéciaux ne sont pas épargnés puisque Industrial Light and Magic n'étant pas disponible, Apogee (la société de John Dykstra) commence à travailler sur les trucages mais abandonne après trois mois. La production se tourne alors vers les techniciens Kit West, Barry Nolan, Albert Whitlock et Carlo Rambaldi (le créateur de E.T.) qui s'occupe de l'animation des vers géants et du navigateur de la Guilde. Au total, toutes les prises de vue ont nécessité 18 mois et le budget a dépassé les 40 millions. Lynch se retrouve avec un premier montage approchant les 4 heures. Raffaella et Dino De Laurentiis souhaitent une narration plus fluide et décident de supprimer quelques scènes tout en ajoutant un prologue et les différentes voix-off. Toutefois, Universal ne valide pas le montage de 3 heures, une durée trop longue pour un film de science-fiction et pas du tout rentable pour le nombre de séances. La dernière version de 2 heures 17 minutes est enfin acceptée pour une sortie dans les salles le 14 décembre 1984 et le 6 février 1985 en France. Le long métrage est un véritable échec autant commercial que critique et l'idée de faire une trilogie est abandonnée. Cette année-là, la concurrence s'est avérée rude avec les sorties successives de Indiana Jones et le Temple maudit, S.O.S. Fantômes, Gremlins, Star Trek 3, Terminator ou 2010. Dune obtiendra tout de même un Saturn Awards en 1985 pour ses costumes. |
"Le dormeur doit se réveiller." |
En adaptant le pavé littéraire de Frank Herbert, David Lynch s'est lancé dans une entreprise périlleuse et a pris le risque de déchaîner le courroux des puristes de la saga car nombreux sont les détracteurs. Le cinéaste a fait des choix concernant l'histoire : Paul et Feyd ne sont pas des adolescents, Jessica n'est pas la fille cachée du Baron et les personnages du comte Fenring (conseiller de l'Empereur) et Leto II (premier fils de Paul) n'apparaissent pas. Il a également remplacé l'art martial Bene Gesserit par l'apprentissage du module étrange et livré sa vision personnelle de Giedi Prime, le monde industriel avec un Baron Harkonnen (taxé de caricature homophobe en raison de sa cruauté) moins raffiné et plus vicieux. Il se permet même un caméo en tant qu'opérateur radio d'Arrakis. Malgré ces libertés, Frank Herbert a salué l'œuvre de Lynch comme étant fidèle à l'esprit de son roman même si le réalisateur a avoué que Dune reste le plus grand échec de sa prolifique carrière. |
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Si Dune se veut un film de commande, David Lynch a pourtant imprimé sa marque dans la mise en scène. Certaines séquences effleurent le cinéma expérimental où sur un rythme souvent contemplatif, le récit baigne dans une atmosphère oscillant entre mysticisme et onirisme. Paul Atréides ouvrant sa conscience à une spiritualité supérieure dans un voyage intérieur qui le conduira vers l'ascension. Le test de la boîte constitue d'ailleurs une première étape vers sa maîtrise de la peur. Sur le plan narratif, plusieurs éléments et enjeux paraissent néanmoins incomplets ou trop flous. Les ellipses de plusieurs années (la seconde partie chez les Fremen) n'aident pas à gagner en compréhension en plus des voix-off répétitives ou inutiles qui viennent alourdir le déroulement de l'intrigue. Fort heureusement, l'interprétation se montre convaincante et permet à cet univers imaginaire d'exister. En tête, Kyle McLachlan réussit son entrée dans le milieu en étant crédible face à des comédiens confirmés venus d'horizons différents. Un peu comme Christopher Reeve pour Superman, le jeune acteur semble être né pour incarner Paul Atréides. |
Outre cet aspect métaphysique prédominant, le spectacle n'est pas négligé pour autant. La destinée de ce héros messianique, les décors et les costumes contribuent à lui donner un caractère épique. A ce titre, les apparitions des gigantesques vers des sables demeurent les passages les plus impressionnants. Si la direction artistique est plutôt réussie, l'esthétisme visuel constitue également une faiblesse notamment les effets spéciaux qui arborent un cachet "kitsch". Un aspect qui se retrouve dans les maquettes en mouvement, les arrières-plans trop statiques et les boucliers en images de synthèse. Quant à l'illustration musicale, l'opéra composé par le groupe Toto (et la participation de Brian Eno pour l'hypnotique Prophecy) offre une bande sonore éclectique qui se démarque de la tradition symphonique classique. |
Dune s'affiche comme une œuvre sérieuse excluant toute forme d'humour et qui souffre à l'arrivée de la trop pesante comparaison avec son modèle littéraire si dense. A la fois fascinant et baroque, intemporel et obsolète, le film semble cultiver les paradoxes et vouloir mettre la réceptivité du spectateur à l'épreuve. |
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Une version "épicée" |
En mai 1988, une mini-série en 2 parties de 1 heure 30 (au total 3 heures 9) est diffusée sur le petit écran à l'initiative d'Harry Tapelman, le vice-président de MCA Television. N'ayant pas été sollicité, David Lynch récuse ce nouveau montage et retire son nom du générique à double reprise : celui de réalisateur qui est remplacé par Alan Smithee, un pseudonyme (dont l'usage a disparu en 1997) utilisé par les cinéastes désavouant leur film et celui de scénariste où il choisit le patronyme symbolique de Judas Booth, mélangeant le nom de l'apôtre ayant trahi le Christ et celui de l'assassin d'Abraham Lincoln. Le nouveau montage ajoute 40 minutes supplémentaires (soit 22 scènes) et d'emblée, pose un problème de taille puisque l'image est recadrée en 4:3, occasionnant une perte importante dans les plans larges sans oublier les zooms qui dégradent la qualité. D'autres défauts se dévoilent dans la bande son chaotique, les plans de vaisseaux insérés de manière aléatoire et un manque de cohérence visuel notamment les yeux des Fremen qui perdent leur bleu dans les scènes réintégrées. Des séquences passent également à la trappe : le monologue de la princesse Irulan disparaît au profit d'une introduction de 7 minutes commentées avec dessins de présentation ainsi que des passages complets comme l'agonie de Thufir Hawat (le mentat-conseiller de Leto) et celle du jeune homme assassiné par le Baron qui sont supprimés. Le seul intérêt de cette version étendue réside donc dans les scènes inédites incluant Leto, Jessica, Gurney, le duel entre Paul et le Fremen Jamis ou la fabrication de l'eau de vie. |
LES MINI-SERIES |
Novembre 1999. La chaîne SciFi Channel entame la production d'une mini-série et nomme Richard Rubinstein en tant que producteur exécutif. Celui-ci fait appel à John Harrison pour écrire et mettre en scène cette nouvelle adaptation. Harrison est un ancien musicien qui a collaboré avec George A. Romero avant de passer à la réalisation avec Darkside : les contes de la nuit noire (1990) récompensé par un prix à Avoriaz. Le tournage a principalement lieu dans les studios Barrandov à Prague et dure pendant 6 mois. Alec Newman tient le rôle de Paul Atréides et Saskia Reeve celui de Jessica face à des acteurs plus renommés comme William Hurt et Giancarlo Giannini qui jouent respectivement le duc Leto et l'Empereur Shaddam IV. La mini-série de 4 heures 30 est diffusée en 3 parties au cours de l'année 2000. Trois ans plus tard, Les Enfants de Dune, la seconde basée sur les romans Le Messie de Dune et Les Enfants de Dune voit le jour sous la direction de Greg Yaitanes et toujours scénarisée par John Harrison. La deuxième mini-série de 4 heures se divise en trois parties et explore deux époques. La première est située 12 ans après Dune où Paul Muad'Dib (Alec Newman) doit faire face à la contestation Fremen tout en étant victime d'un complot ourdi par Wensicia Corrino (Susan Sarandon), l'autre fille de l'Empereur déchu. Dans la seconde plus dense, Alia (Daniela Amavia) a succédé à son frère Paul en tant qu'impératrice d'Arrakis mais atteinte de paranoïa, elle devient tyrannique au point de mettre en péril la vie des jumeaux Leto II (James McAvoy, futur mentor des X-Men) et Ghanima (Jessica Brooks), les enfants de Paul et Chani menacés par une organisation secrète. Au milieu de ce climat tendu, Jessica (Alice Krige, la reine Borg de Star Trek) et Irulan Corrino-Atréides (Julie Cox) vont tenter de préserver l'équilibre de la maison Atréides. |
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En lançant ces deux mini-séries, SciFi Channel avait clairement l'ambition d'être le plus fidèle possible au matériau de Frank Herbert. Les intrigues politiques (complots, trahisons ou alliances) et les enjeux de pouvoir autour de l'Epice sont plutôt bien développés à l'écran. Les différents clans et forces en présence comme les Atréides, Harkonnen, Corrino et Fremen étant équilibrés sur l'échiquier galactique. Quant à l'incarnation des protagonistes, les comédiens font ce qu'ils peuvent pour s'intégrer dans cet univers particulier souvent empreint de mysticisme. Néanmoins, le talon d'Achille de cette production télévisuelle se révèle dans l'aspect épique assez négligé et qui nuit à l'immersion. Le recours systèmatique aux effets spéciaux numériques s'avère catastrophique et reflète le manque de moyens à chaque plan. Les scènes dans le désert sentent le tournage en studio tout comme les bâtiments, vaisseaux et vers géants qui semblent sortir d'une vieille cinématique de jeu vidéo. En dépit de ce manque de relief, les mini-séries ont au moins le mérite d'inviter à découvrir la riche saga littéraire et devraient convenir à un spectateur qui ne soit pas trop réticent à de longues phases de dialogues. |
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