Indiana Jones Adventure: Temple of the Forbidden Eye

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TEMPLE OF THE FORBIDDEN EYE : L'ATTRACTION DISNEY

Suite aux succès du simulateur Star Tours (1987) et Captain Eo (1986) projeté en 3D stéréoscopique, Walt Disney Engineering et George Lucas entament une nouvelle collaboration qui doit mener à la construction d'un ambitieux divertissement pour Disneyland. Baptisé Adventureland, le projet de complexe est dominé par l'attraction Indiana Jones and the Lost Expedition qui comporte des montagnes russes en chariot minier, une escapade en jeep et un parcours labyrinthique à pieds. Le Disneyland Railroad et les bateaux de Jungle Cruise sont prévus pour servir de moyen de transport à travers le site. Après l'ouverture du spectacle Indiana Jones Epic Stunt Spectacular! en 1989 dans les Disney's Hollywood Studios en Floride, le projet est renommé Indiana Jones Adventure: Temple of the Forbidden Eye et finalement réduit pour ne retenir que la ballade mouvementée en automobile tout-terrain. Les travaux débutent sous la houlette de Tony Baxter dans le parc Disneyland d'Anaheim (Californie) et nécessitent 400 imagineers épaulés par près d'une centaine de personnes pour un budget qui dépassera les cent millions de dollars.

L'année 1995 se révèle importante pour Disney qui commémore les 40 ans de Disneyland Park en plus du lancement d'Indiana Jones Adventure. L'attraction est inaugurée le 3 mars 1995 en présence de George Lucas, Michael Eisner (PDG de Disney), Dan Aykroyd, Carrie Fisher ou Arnold Schwarzenegger et son ouverture officielle au grand public déclarée le jour suivant. Afin de promouvoir l'évènement, CBS diffuse en juillet 1995, une émission spéciale intitulée The Making of Disneyland's Indiana Jones Adventure produite par Walt Disney Television. Dans ce programme d'une vingtaine de minutes réalisé par David Jackson et Olivier Chaudet, Karen Allen et John Rhys-Davies reprennent les rôles de Marion Ravenwood et Sallah. Marion est d'abord accueillie par Sallah dans les ruines puis le sympathique duo se laisse conduire à travers les embûches qui se dévoilent au fil du circuit. Une partie plus technique donne la parole aux ingénieurs qui reviennent sur l'aspect révolutionnaire de la technologie EMV (Enhanced Motion Vehicles ou véhicule simulant toutes sortes de mouvements) utilisée pour la première fois dans un parc de divertissement. Quant au principal intéressé, Harrison Ford a refusé d'apparaître dans ce show, sans doute traumatisé par son expérience télévisuelle du catastrophique Star Wars Holiday Special.

Outre ce court-métrage, une histoire est développée en guise d'introduction et se déroule en 1935. Elle est racontée à travers des lettres, télégrammes et trois films d'actualité factices Eye on the Globe commentés par Sallah. Indiana Jones réunit les fragments d'un parchemin qui dévoile l'emplacement d'un temple bengalais renfermant de mystérieux artefacts et la divinité Mara qui promet richesse illimitée, jeunesse éternelle et vision de l'avenir mais un avertissement est lancé aux imprudents qui oseraient la regarder dans les yeux. Sur place, les fouilles archéologiques épuisent rapidement les ressources financières et Sallah trouve comme seule solution d'organiser des visites guidées pour les touristes mais certains disparaissent sans laisser de traces. Indy décide de partir à leur recherche tout en espérant découvrir le joyau du pouvoir qui d'après son mentor Abner Ravenwood, serait caché dans une caverne secrète.

En premier lieu, la file d'attente laisse apercevoir des accessoires cinéma liés aux deux premiers films de la saga : le camion des nazis transportant l'Arche d'Alliance, un wagonnet des mines ainsi que deux caisses dont une marquée par le numéro 990 6753 (abritant l'Arche) et une autre portant la mention Deliver to Club Obi-Wan. Les visiteurs avancent ensuite à l'intérieur du temple et embarquent dans une jeep de douze passagers qui les mène à la Chambre du destin puis dans la Salle des promesses. A cet endroit, trois portes offrent la possibilité d'accéder aux chambres appelées Fontaine de la jeunesse éternelle, Chambre des richesses terrestres et Observatoire du futur. L'aventure exotique commence quand l'une des portes brille et s'ouvre sur un circuit rappelant l'univers des films. Une expédition périlleuse animée par des thèmes musicaux inspirés de John Williams, effets sonores et dialogues où les visiteurs croisent un Indiana Jones joué par un acteur et sa version en animatronique. Le parcours réserve également quelques sensations fortes grâce au vaste choix de pièges imposés par la divinité hindouiste Mara qui déchaîne sa colère : pont branlant au-dessus d'une fosse de lave ; attaques de squelettes, de serpents (dont un cobra en animatronique) ou d'insectes ; projections de fléchettes empoisonnées et l'inévitable boule géante.

Avant Disneyland Californie, le parc à thèmes de Paris a intégré en 1993, Indiana Jones et le Temple du Péril, un rollercoaster constitué de wagonnets et inspiré par les décors du sanctuaire hindou d'Indiana Jones et le Temple Maudit. Au Japon, Tokyo DisneySea propose une version plus élaborée incluant deux thématiques. Arrivée en 2001, The Temple of the Crystal Skull prend comme départ une intrigue où Indiana Jones part en quête de la Fontaine de jouvence dans une pyramide aztèque située au Mexique. Les visiteurs montent dans une jeep pour explorer les différentes pièces du bâtiment où la déesse Mara est remplacée par un crâne de cristal, une référence qui évoque le quatrième volet sorti en 2008. La seconde attraction n'est pas reliée à la saga mais à un thème généraliste sur l'archéologie. Lancée en 2005, Raging Spirits est un rollercoaster reprenant le modèle parisien notamment le principe des wagonnets. Cinéma, télévision, littérature, bandes dessinées, jeux de plateau, jeux vidéo et attraction, Indiana Jones est présent dans tous les supports de divertissement même si il lui reste encore un média à explorer : celui de l'aventure en réalité virtuelle.