CLIQUER
CI-DESSUS POUR REVENIR A LA PAGE PRINCIPALE |
|||||||||||||
|
OPERATION DRAGON (1973) |
Champion du temple Shaolin, Lee est chargé par les services secrets
d'infiltrer un tournoi d'arts martiaux sur une île
forteresse au large de Hong Kong dont le propriétaire est
Han, soupçonné de diriger un trafic d'opium clandestin
et un réseau de prostitution. Lee accepte d'autant qu'il
a un compte personnel à régler avec O'Hara, l'un
des hommes de main de Han. Roper le parieur invétéré et Williams le fugitif participent également à la
compétition pour d'autres raisons. |
Après
le succès de La Fureur du Dragon en 1972, Bruce Lee s'investit dans son
nouveau projet intitulé Le Jeu de la mort pour lequel il
tourne les scènes de combat dans la pagode. Il reçoit bientôt
une proposition intéressante de Fred Weintraub et Paul Heller,
associés dans la société Séquoia Films,
une filiale de la Warner Bros. Ceux-ci souhaitent développer
un film d'arts martiaux spectaculaire. Avec le soutien de
la Warner en tant que distributeur international, Bruce Lee voit
une belle opportunité et devient coproducteur par le biais
de la Concord, sa compagnie récemment créée en collaboration avec Raymond Chow de la Golden
Harvest, firme ayant financé les précédents
films de Lee. |
Le
scénario signé Michael Allin est d'abord baptisé Blood
and Steel (sang et acier) puis Enter the Dragon tandis que le budget
alloué approche les 600.000 dollars. Des experts en arts
martiaux sont engagés comme l'acteur et pratiquant
confirmé John Saxon, les champions de karaté Jim
Kelly et Bob Wall (apparu dans
La Fureur du Dragon) ainsi que Yang Sze, plus connu sous le nom
de Bolo Yeung. En février 1973, l'équipe de
tournage débarque à Hong Kong et commence les prises
de vue sous la direction de Robert Clouse. Certaines difficultés
ne tardent pas à se révéler notamment à cause
des conditions climatiques et des différences culturelles
avec l'Occident. Bruce Lee qui s'occupe
de régler les séquences de karaté, est également
victime de deux accidents mais le film est achevé au terme
de dix semaines de travail acharné. Pour illustrer musicalement
le film, Bruce Lee qui appréciait le thème de Mission
impossible, fait appel au compositeur argentin Lalo Schifrin qui avait également signé les bandes sonores de Bullitt, L'Inspecteur Harry et de la série
policière Mannix. |
![]() |
L'intrigue
mêle astucieusement l'action et l'espionnage (dans la veine d'un James Bond) où le
réalisateur met en valeur les talents du Petit Dragon qui
font grande impression à l'écran : ses techniques,
sa rapidité, son habileté et sa souplesse sont tout
bonnement époustouflantes et démontrent le niveau exceptionnel
de cet artiste martial. Sa maîtrise remarquable des nunchakus
laissera plus d'un spectateur pantois de même que son sens virtuose
de la chorégraphie qui s'affiche dans des combats - dont
le réjouissant un contre tous - s'enchaînant à un
rythme inouï. Mais le point culminant est constitué par
l'affrontement final entre Lee et Han joué par Shih Kien, armé de griffes
d'acier, qui donne lieu à une séquence d'anthologie
dans la salle des miroirs, comme un hommage à La Dame de Shanghai (1947), le classique d'Orson Welles. Ses partenaires, John Saxon et Jim Kelly
apportent une touche d'humour
bienvenue au travers de leur personnage appâté par le
gain, en plus de donner quelques coups de savate. Pour l'anecdote, Bruce Lee se bat au début avec Sammo Hung, héros de la série Le Flic de Shanghai et malmène un jeune Jackie Chan dans les souterrains de la forteresse. |
Bruce
Lee décèdera un mois avant la sortie du film et ne
connaîtra jamais l'ampleur de son succès mondial
ainsi que de sa notoriété. Même si ses fans chinois
ont été déçus que leur idole soit
rabaissé au simple rang de maître du kung fu, la mémoire collective retiendra que Bruce Lee a largement contribué à faire
connaître la culture asiatique dans le monde. Le
20 juillet 1973, un grand homme mourait mais une légende naissait
car Bruce Lee semble indétrônable et aucun de ses héritiers
n'a acquis une telle aura. |
Fabien Rousseau |
LIEN |
||
|