CLIQUER CI-DESSUS POUR REVENIR A LA PAGE PRINCIPALE
           
RICHARD FLEISCHER
Né le 8 décembre 1916 à Brooklyn, Richard Fleischer est le fils d'un des pionniers du dessin animé, Max Fleischer, créateur de Popeye et Betty Boop. Il commence par des études de médecine notamment en psychologie avant de changer d'orientation et d'intègrer l’école d'art dramatique de Yale où il fonde en 1937 une troupe de théâtre amateur.
En 1942, il fait ses débuts dans le département Actualités des studios de la RKO-Pathé à New York en tant que monteur des informations diffusées chaque semaine puis signe plusieurs courts-métrages de la série This is America. C'est à cette époque qu'il se fait connaître, notamment avec les Flicker Flashbacks, une série de sketches comiques et muets.
Après la fin de la guerre et sa démobilisation en 1945, il accepte un contrat aux studios RKO à Hollywood où il s'illustre dans de nombreux documentaires dont Design for death, récompensé par un Oscar. En 1946, il met en scène Child of divorce, son premier long métrage puis de nombreux films d'action à petit budget. Il s'essaye avec succès aux thrillers, tels que Bodyguard, coécrit en 1948 avec Robert Altman, L'assassin sans visage (1949) et L'énigme du Chicago-Express (1952).
Après un passage à la MGM, il rejoint les studios Walt Disney, qui lui donnent l’occasion de tourner une production à gros budget avec 20 000 lieues sous les mers (1954), suivront Les Vikings (1958), le péplum Barabbas (1962) et le film de guerre Tora ! Tora ! Tora ! (1970). Il est d'ailleurs l'un des premiers à faire usage du cinémascope (ou format large). Parallèlement aux films à grand spectacle, Richard Fleischer continue dans le registre du polar avec Les inconnus dans la ville (1955), Le génie du mal (1959), L'étrangleur de Boston (1968) et L'étrangleur de la place Rillington (1971). Cinéaste éclectique, il s'aventure également dans le domaine du fantastique en réalisant Le voyage fantastique (1966), L'extravagant Docteur Dolittle (1967), Soleil vert (1973) ou Amityville 3-D (1983). Il termine sa carrière avec les titres les moins glorieux de sa filmographie comme Conan le destructeur (1984), suite de Conan le barbare et Kalidor (1985).
Ainsi Richard Fleischer a dirigé plusieurs grands comédiens tels que Kirk Douglas, Robert Mitchum, Anthony Quinn, Tony Curtis, Charles Bronson ou encore Charlton Heston et a exploré quasiment tous les registres. En 1994, il a publié son autobiographie baptisée Just tell me when to cry. Le 25 mars 2006, il est décédé de cause naturelle à l'âge de 89 ans à Los Angeles. Certains le considéraient comme un "faiseur" doué mais c'était surtout un artisan féru de nouveaux procédés techniques doublé d'un artiste mettant son goût pour l'esthétisme au service d'un cinéma de genre qui savait parfois inclure le divertissement. Dans tous les cas, ses œuvres resteront des classiques prouvant que sa contribution aura été énorme.
Fabien Rousseau
FILMOGRAPHIE
1946 Child of Divorce
1947 Mon chien et moi
1948 Bodyguard
1948 So This Is New York
1949 Make Mine Laughs
1949 L'assassin sans visage
1949 Le pigeon d'argile
1949 Le traquenard
1950 Armored Car Robbery
1951 Fini de rire
1952 Sacré printemps...
1952 L'énigme du Chicago Express
1953 Arena
1954 20.000 lieues sous les mers
1955 La fille sur la balançoire
1955 Les inconnus dans la ville
1956 Bandido caballero
1956 Le temps de la colère
1958 Les Vikings
1959 Le génie du mal
1959 Duel dans la boue
1960 Drame dans un miroir
1961 Le grand risque
1962 Barabbas
1966 Le voyage fantastique
1967 L'extravagant docteur Dolittle
1968 L'étrangleur de Boston
1969 Che !
1970 Tora! Tora! Tora!
1971 L'étrangleur de la place Rillington
1971 Les complices de la dernière chance
1972 Terreur aveugle
1972 Les flics ne dorment pas la nuit
1973 Don Angelo est mort
1973 Soleil vert
1974 Mr. Majestyk
1974 Du sang dans la poussière
1975 Mandingo
1977 Le prince et le pauvre
1979 Ashanti
1980 Le chanteur de jazz
1983 La force de vaincre
1983 Amityville 3D - Le démon
1984 Conan le destructeur
1985 Kalidor, la légende du talisman
1989 L'appel de l'espace
LIEN
Critique : 20.000 lieues sous les mers (1954)