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CAPITAINE FLAM : L'EMPEREUR ETERNEL |
Produite par Toei Animation en 1978-1979, Capitaine Flam est une série animée qui est composée de 52 épisodes (soit 13 voyages) plus un hors-série. Les histoires sont adaptées des aventures de Captain Future développées par le romancier Edmond Hamilton et publiées dans les pulps à partir de 1940. En France, la série a débarqué en 1981 dans l'émission Les Visiteurs du Mercredi sur TF1. Le capitaine Flam est entré au panthéon télévisuel des héros incontournables de la génération X au même titre que Albator, Goldorak ou la Force G (La Bataille des planètes). Malgré sa notoriété, le vaillant capitaine n'eut pas le privilège d'avoir des suites ou des remakes comme d'autres franchises hormis de rares tentatives littéraires qui sont restées anonymes. Les éditions Kana ont lancé leur label Classics avec Albator : Mémoires de l'Arcadia (2019) qui s'est enrichi de Goldorak (2021) et Saint Seya : Time Odyssey (2022). Scénarisé par Sylvain Runberg et dessiné par Alexis Tallone, Capitaine Flam : L'Empereur éternel s'ajoute à cette collection de revivals et offre une relecture du premier voyage. |
Flam alias Curtis Newton, Crag, Mala, le professeur Simon et l'agent Johann Landor embarquent à bord du Cyberlabe pour investiguer sur la planète Dénef qui serait le point d'origine d'une épidémie régressive. L'équipe cosmique sera bientôt confrontée à l'Empereur éternel, une divinité mégarienne. L'album s'annonce prometteur en dévoilant les origines tragiques du petit Curtis qui sont briévement évoquées au travers des flashbacks dans la série. Ensuite, l'histoire reprend les enjeux posés dans l'arc sur l'Empereur de l'espace en proposant quelques variantes scénaristiques et une dernière partie différente qui recycle un élément dramatique de la nouvelle originale. Deux scènes pourtant importantes n'apparaissent pas : la présentation du repaire de Flam sur la Lune et le piège dans la prison-hôpital, grand moment de tension dans un épisode. L'intrigue aborde également les thématiques de l'intolérance et du sectarisme avec une certaine justesse. |
Au fil de la lecture, une impression demeure pourtant sur le récit qui ne se démarque pas beaucoup de la version animée et flirte plutôt avec la redite. Toutefois, les personnages de l'enfance cathodique répondent à l'appel notamment les chamailleries entre "boule de gomme" et "tas de ferraille". Le jeune Ken et les mascottes Limaye et Frégolo sont introduits de manière amusante et sont juste présents pour le fan service mais le prix de la maladresse revient à la caractérisation de Johann. Notre douce amie est devenue une personne hautaine et arrogante qui de surcroît n'est d'aucune utilité pour faire avancer l'enquête. La Johann de l'anime avait certes un côté fleur bleue mais elle était au moins sympathique et volontaire. Quant à la mise en page, l'aspect visuel confére un rythme soutenu à la narration mais il n'est pas exempt de reproches. Les illustrations peuvent varier d'une page à l'autre avec des cases qui manquent parfois de finition. Le niveau graphique se montre en tout cas inférieur aux Albator et Goldorak disponibles chez le même éditeur. Le dessinateur semble par ailleurs plus à l'aise dans les séquences spatiales qui mettent en valeur le sémillant Cyberlabe. |
Cette fois, la sauce nostalgique ne prend pas même si certains passages pourraient remettre en mémoire le fameux générique interprété par Richard Simon. L'Empereur éternel est en quelque sorte tributaire de l'héritage de la série animée et des impératifs éditoriaux. Cette adaptation en bande dessinée aurait été davantage appréciée si elle avait présentée une histoire inédite car l'univers du capitaine Flam est suffisamment vaste avec ses mystères et ses péripéties pour ouvrir une porte sur l'imaginaire. |
Fabien Rousseau |
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