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STARFIGHTER (1984)
Etudiant vivant dans un caravaning, Alex Rogan pulvérise le record du jeu vidéo Starfighter. Une nuit, il est abordé par le mystérieux Centauri qui l’emmène sur la planète Rylos. Alex apprend que le jeu est en réalité une simulation pour recruter des combattants interstellaires défendant la frontière contre l’invasion de l’infâme Xur et de l’armada Kodan. D’abord réticent, le jeune homme décide de prendre les commandes du Gunstar, dernier chasseur de la flotte Rylan, aidé par le navigateur reptilien Grig.
En 1982, le cinéma entre dans l’ère des images de synthèse avec le monde virtuel de Tron produit par les studios Disney. Deux ans plus tard, Nick Castle, collaborateur de John Carpenter et co-créateur de l'iconique Snake Plissken, réalise un space opera pour 15 millions de dollars où apparaissent les premiers vaisseaux spatiaux en 3D. Ceux-ci sont prodigués par la société Digital Productions qui fournissent 27 minutes d'effets spéciaux et 300 scènes programmées grâce au langage Fortran sur le superordinateur Cray X-MP, également appelé supercalculateur pour ses performances exceptionnelles. Quant à la direction artistique, les différents engins sont imaginés par l'illustrateur Ron Cobb dont le palmarès comprend les univers visuels de Alien, Retour vers le futur, Abyss et Total Recall.
The Last Starfighter se veut clairement un divertissement dans la mouvance des années 80 alors que les shoot'em up (inaugurés par Space Invaders) triomphent dans les salles d'arcade. Nick Castle signe un film sans prétention qui ne manque pas de rythme et servi par un scénario souvent naïf ou prévisible. L'histoire reste proche de l'esprit d'un Buck Rogers et de Star Wars avec un héros parfois gauche qui connaît d'incroyables péripéties apportant un côté fantaisiste bienvenu. Quelques bonnes idées l’empêchent de passer pour un simple plagiat même si Craig Safan n'évite pas les emprunts musicaux à John Williams. En outre, les personnages se révèlent assez caricaturaux et le jeu des acteurs ne se montre pas de haute volée mais le trio de tête formé par Lance Guest/Alex, Catherine Mary Stewart/Maggie et Robert Preston/Centauri parvient à gagner la sympathie du spectateur. Quant à Dan O'Herlihy, le comédien porte le masque de Grig avec facétie et incarnera plus tard le grand patron de l'OCP dans Robocop.
Mais la principale attraction est constituée par les séquences spatiales qui dévoilent des effets de modélisation innovateurs pour l’époque. Là où les techniciens avaient recours aux maquettes, l'infographie permet maintenant à des astronefs en 3D d'évoluer au cœur d'une guerre intersidérale. Malgré des trucages visuels qui peuvent paraître désuets, l’ensemble conserve toutefois un certain charme. Starfighter n'a pas connu un grand succès au cinéma mais sa notoriété a grandi avec l'émergence des vidéoclubs. Un clin d'œil lui est même adressé dans Retour vers le futur 2 où la Starcar de Centauri stationne dans une rue de Hill Valley. Le film de Nick Castle a par ailleurs inspiré le jeu vidéo Star Raiders 2 publié par Atari et la série Future Man pour son postulat de départ. Ce conte de science-fiction remplit honnêtement son contrat en faisant preuve d'inventivité et devrait raviver d'agréables souvenirs aux nostalgiques de cette décennie.
Fabien Rousseau
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