Au cinéma, l'heroic fantasy est représenté la première fois dans Les Nibelungen (1924) mis en scène par Fritz Lang qui développe une fresque muette de trois heures basée sur L'Anneau du Nibelung, une célèbre légende germanique. Le genre connaît ensuite une traversée du désert sur plusieurs décennies, les producteurs préférant la mythologie grecque et les contes des Mille et Une Nuits. Une pléiade de franchises voit alors le jour où sont racontés les exploits de Hercule, Maciste ou Sinbad le marin dans des aventures principalement destinées au jeune spectateur. A partir de 1982, l'heroic fantasy retrouve les faveurs du public grâce à l'adaptation de Conan le barbare qui lance la mode du "conanploitation" aussi bien masculin que féminin dont certains films donneront naissance à des suites parfois au format télévisuel. Afin de les mettre en valeur, les posters des productions américaines ou italiennes à petit budget sont réalisés par des artistes de talent tels que Renato Casaro (affichiste officiel des Rambo), Enzo Sciotti (spécialisé dans l'horreur) ou Bryan Bysouth (la saga James Bond). Outre leur activité de peintre renommé sur d'autres supports, Frank Frazetta et Boris Vallejo ont également été sollicités pour illustrer le septième art.