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CHRONIQUE : L'ERE AMSTRAD CPC |
Situé à Brentwood en Angleterre, Amstrad est fondé en 1968 par l'entrepreneur Alan Michael Sugar dont les initiales et les premières lettres de Trading forment le nom de sa société. Au début des années 80, Amstrad prospère grâce à son activité dans le secteur du matériel hi-fi tandis que le grand public voit débarquer les Sinclair ZX Spectrum, Commodore 64, Microsoft MSX et Thomson T07 sur le marché de la micro-informatique 8 bits. La concurrence s'annonce rude mais Sugar voit une opportunité et se fixe comme objectif de proposer un prix accessible pour un ordinateur à usage domestique alors que l'offre PC (Apple II, IBM) constitue encore un luxe pour le consommateur. |
Le projet du CPC (Color Personal Computer) prend ses marques dès 1983. Le patron d'Amstrad souhaite vendre un produit simple pour l'utilisateur qui rassemble le moniteur, le clavier et le moins de câbles possibles alors que les micros 8 bits doivent nécessairement être branchés sur le téléviseur de salon. Une étude de marché est mise en place où le lancement de la production est planifié pour le mois de décembre. Les débuts se révèlent toutefois laborieux car le technicien recruté pour la programmation abandonne devant l'ampleur du travail. Sugar ne se décourage pas malgré ce contretemps et son adjoint, Bob Watkins a déjà supervisé la création du clavier comprenant les touches, le lecteur et les ports. Amstrad contacte alors la compagnie Ambit International dirigée par Roland Perry et William Poel qui sont engagés en tant que consultants. Ceux-ci mobilisent leurs ressources et font appel à Locomotive Software, l'entreprise de Richard Clayton et Chris Hall qui développent le langage Basic puis ils se tournent vers l'ingénieur Mark-Eric Jones pour la fabrication de la carte-mère dont l'élément principal est basé sur la technologie du processeur Zilog 80. La conception de l'Amstrad CPC s'étale sur neuf mois au total et respecte les délais prévus. Le premier modèle baptisé CPC 464 (64 ko de RAM/mémoire vive) avec écran monochrome ou couleur et lecteur de cassettes est officiellement présenté en avril 1984 à Londres puis arrive sur le territoire français durant le mois de septembre. Les crocodiles deviennent bientôt des mascottes indissociables de la campagne promotionnelle. Le succès commercial est immédiat motivant Amstrad à innover l'année suivante avec les sorties successives des CPC 664 et 6128 qui sont équipés d'un lecteur de disquettes 3 pouces et pouvant être raccordés à des périphériques (imprimantes, scanners). |
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Dans le domaine vidéoludique, Amstrad initie sa propre licence Amsoft qui publie ses logiciels et applications dès la mise en vente du CPC. Les éditeurs ne se précipitent pas au départ mais ils réalisent rapidement le potentiel commercial du support. Ainsi, Broderbund, Data East, Imagine Software, Ocean Software, US Gold ou Palace Software adaptent majoritairement les standards de l'arcade et les films dans les tendances. En parallèle, les français Coktel Vision, Ere Informatique (puis Exxos avant le rachat d'Infogrames), Loriciel, Microids, Titus et Ubisoft s'orientent vers des titres aux concepts plus originaux. Le jeu d'arcade connaît un certain essor et domine les ventes grâce à la variété de son catalogue qui regroupe les beat them all, shoot'em up, plateformes, simulations de vol/sur route et casse-briques. Un genre émerge pourtant, davantage basé sur la réflexion que sur les réflexes et offrant une nouvelle perspective d'interactivité : le jeu de rôle sous la forme d'une aventure textuelle et graphique. La presse spécialisée se montre également abondante en matière de logithèque et ludothèque. Les magazines fleurissent sur les étalages de kiosque où des publications telles que Amstrad Cent Pour Cent, Amstar, Amstrad Magazine ou Am Mag font la part belle aux tests de jeux et d'utilitaires souvent de manière humoristique. Certaines revues font preuve d'éclectisme et consacrent même des numéros spéciaux dédiés à la programmation en Basic. Une initiative bienvenue pour le jeune joueur ou informaticien en herbe qui peut alors choisir entre les aspects divertissement, didactique et créatif. |
En 1986, Amstrad passe au rang supérieur avec le PC 1512, un ordinateur semi-professionnel qui inaugure d'une certaine manière la démocratisation du PC. Mais trois ans plus tard, cette percée ne satisfait pas la firme qui veut maintenir sa place dans le créneau familial en distribuant la gamme CPC+ et la console GX4000. Malheureusement, les CPC+ sont déjà dépassés par les performances des machines 16 bits comme l'Amiga de Commodore et l'Atari ST qui entrent progressivement dans les foyers. Quant à la GX4000, elle se heurte à la supériorité technique des consoles Nintendo, Sega et Nec qui s'installent sur le marché pour une expansion durable. Au vu de la chute radicale des ventes, le parcours néanmoins fulgurant et exceptionnel d'Amstrad dans la micro-informatique s'arrête durant l'année 1992. |
Fabien Rousseau |
GALERIE RETRO HQ |
ZONE ARTWORKS |
Crédits illustrations : Anthony Mitchell (Double Dragon),
Bob Wakelin (Chase HQ, Gryzor, Renegade), Celal Kandemiroglu
(Turrican), David Sque (Space Crusade),
Dermot Power (Golden Axe), Gary Ruddell (Shufflepuck Café), Grabuge (Crazy Cars 2, Knight Force, Purple Saturn Day), Ian Naylor (Ghouls'n Ghosts, Thunder Blade), Jean-Pierre Ferté
(Fire & Forget 2), Les Edwards (Hero Quest), Luis Royo (Game Over), Michel Rho (Macadam Bumper), Pierre Fouillet (West Phaser), Robert Florczak (Prince of Persia),
Steinar Lund (Live and Let Die, Star Wars) |
LIENS |
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Le site incontournable sur l'Amstrad CPC >>> CPCRulez |
Génération Amstrad, le livre de Patrick Hellio >>> L'éditeur Pix'n Love |