TRANSFORMERS (2007)
de Michael Bay avec Shia LaBeouf, Megan Fox, Josh Duhamel,
Tyrese Gibson, John Turturro. |
Les
origines : |
La
guerre fait rage entre les Autobots d’Optimus Prime
et les Decepticons de Mégatron sur Cybertron, une
planète entièrement métallique et située
bien au-delà du système solaire. Lassés
par ce conflit interminable qui provoque la pénurie
d’énergie, les Autobots fuient leur monde à bord
de l’Arch dans l’espoir de trouver la paix et
de nouvelles ressources. Rattrapés par les Decepticons,
les deux clans se retrouvent sous une pluie de météorites
et atterrissent en catastrophe sur la Terre alors à l’ère
préhistorique. La violence de l’impact provoque
la désactivation du vaisseau et de ses habitants.
Quatre millions d’années plus tard, une éruption
volcanique réveille l’ordinateur central Télétran
1 qui répare automatiquement tous les robots et les
adapte à l’environnement terrestre. Tandis que
les Decepticons veulent s’emparer du carburant nécessaire à leur
survie, les Autobots se mettent au service des hommes pour
contrecarrer leurs projets. |
En
1980, la société japonaise Takara lance Diaclone,
une nouvelle ligne de jouets. Si la plupart des Autobots
proviennent de Diaclone, les Decepticons trouvent leurs origines également
chez Takara dans les jouets Microman apparus en 1974. Ces
deux gammes sont dans l’imaginaire des robots transformables
pilotés par des humains combattant des machines extra-terrestres. La
célèbre firme Hasbro décide de reprendre
le concept à son compte et rachète la licence
: ainsi naissent les Transformers durant l’année
1984. Pour doper les ventes, Hasbro commande une série
animée aux studios Marvel & Sunbow Productions,
celle-ci s’étalera entre 1984 et 1987 (98 épisodes,
4 saisons) avec un long métrage sorti en 1986. Plusieurs
générations de Transformers verront le jour
dont les fameux Dinobots ou Constructicons et même
les leaders seront remplacés par Rodimus Prime pour
les Autobots et Galvatron pour les Decepticons. |
Le
film : |
Il
semblait évident que l’objectif de Michael Bay était
d’en mettre plein la vue, respectant scrupuleusement
le slogan de la série. Son association avec le talentueux
Steven Spielberg (en tant que superviseur du projet) offrait
des perspectives prometteuses surtout pour le gamin qui a
connu les jouets ou la série animée et qui
rêvait de voir ses héros prendre vie sur un
grand écran. Dans
cette déclinaison cinématographique, les deux
clans se mettent en quête d’un cube géant
doté de pouvoirs colossaux qui a échoué sur
la Terre. Le jeune Sam détient la clé qui permettra
de le retrouver et du même coup, le sort de l’humanité entre
ses mains. |
A l’instar
de son confrère Roland Emmerich, Michael Bay, fort
de son statut de faiseur, livre un film sans temps mort et
déballe les séquences de destructions massives.
Son mot d’ordre est pas de quartier dans le domaine
pyrotechnique et cela dès la scène d’ouverture
dans le désert. Les morceaux de bravoure sont merveilleusement
servis par des effets numériques époustouflants
(le clou du spectacle étant l’animation d’Optimus
Prime). Mais dès que plus de deux titans mécaniques
s’empoignent, les combats sombrent dans la confusion.
On ne sait plus quel boulon va avec quelle tôle notamment
pendant la confrontation finale en pleine ville qui s’achève
en queue de poisson. |
Un
autre défaut se révèle dans un scénario
ressassant les clichés du film d’invasion (Le
Pentagone, agents gouvernementaux fantômes, valeureux
militaires de toutes origines et clin d’œil à la
zone 51) et martelant le discours sur la notion de sacrifice.
On est parfois à deux doigts de l’héroïsme
de Bill Pullman dans ID4. Toutefois, le script injecte un
second degré bienvenu qui atteint son but dans certaines
situations comme cette tentative d’humaniser nos mastodontes
mécanisés. Une touche d’humour qui fait
mouche même si elle paraît quelquefois infantile. Dans
le rôle du héros malgré lui, le sympathique
Shia LaBeouf se montre drôle et énergique. Il
tire son épingle du jeu sans aucune difficulté face à la
sublime Megan Fox peu enthousiaste et accompagnée
d’un éventail de personnages secondaires stéréotypés
comme le hacker bouffi et hurlant ou la jolie scientifique
blonde peu crédible. De leur côté, Jon
Voight et John Turturro (à la limite du cabotinage
en agent détestable) ne se prennent décidément
pas au sérieux. |
En
somme, le long métrage peut séduire par son aspect
divertissement haut de gamme doublé d’un support
promotionnel pour produits dérivés. Au vu de l’arsenal
déployé, le spectacle devrait ravir le jeune spectateur
comme si il faisait un grand tour de manèges. On peut
déjà annoncer qu’une suite est d’ailleurs
prévue pour 2009. |
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