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GOLDORAK 2021 : CRITIQUE BD
En 2016, le scénariste Xavier Dorison lance le Projet G, une suite à la série animée Goldorak et envoie une lettre à son créateur Go Nagai qui lui donne son approbation. Fort de la bénédiction du mangaka, Dorison embarque les dessinateurs Denis Bajram (Universal War), Brice Cossu (Frnck), Alexis Sentenac (Les Hydres d'Arès) et Yoann Guillo pour la colorisation. Une collaboration de talents sur plusieurs années qui mène à une bande-dessinée publiée par Kana dans la collection Classics inaugurée avec Capitaine Albator: Mémoires de l'Arcadia. Sorti le 15 octobre 2021, l'album sobrement intitulé Goldorak contient 168 pages dans sa version classique (184 pour le collector).
L'histoire prend place dix ans après la disparition du tyran Véga, Actarus et Phénicia sont retournés sur Euphor. La paix semble durable sur Terre mais les survivants de la Division Ruine envoient leur Golgoth Hydragon. Les envahisseurs lancent alors un ultimatum de 7 jours où tous les habitants du Japon devront partir afin de les laisser coloniser l'archipel. Devant l'ampleur de la menace destructrice, Goldorak et la Patrouille des Aigles vont se reformer pour combattre l'oppresseur.
En préambule, une page résume les évènements de la série avant que débute une aventure inédite sonnant les retrouvailles avec de vieux amis euphoriens et terriens. Car l'album est principalement destiné aux enfants qui attendaient impatiemment devant leur petit écran le nouvel épisode du géant de lumière et d'acier, protecteur de la planète bleue. L'esprit de la série est donc respecté à la lettre, traversé par un élan nostalgique et sa petite dose de fan service (l'apparition de l'OVTerre ou le clin d'œil à Noam). La lecture se veut divertissante alternant l'action, le suspense et l'émotion dans un récit sombre et mature qui réserve quelques surprises notamment sur le personnage d'Actarus. Tout n'est pas parfait pour autant : le déroulement est plutôt classique avec des facilités du côté des vilains, le message humaniste se montre un peu naïf et de petites incohérences avec la série se sont glissées. Des défauts mineurs qui ne nuisent toutefois pas à la qualité de l'ouvrage.
A ce propos, l'ensemble bénéficie d'un aspect graphique soigné en particulier sur les personnages ou les machines. Le style franco-belge s'accommode très bien avec l'inspiration manga grâce à un découpage des cases plutôt dynamique. Le choix des couleurs varie selon l'ambiance tandis que certaines planches iconisent le célèbre mécha dans les combats dantesques dont un affrontement urbain qui rappelle celui contre le redoutable King Gori. Dans un supplément très ludique d'une trentaine de pages, les auteurs dévoilent les différentes étapes de la création ainsi que de nombreux croquis ou dessins préparatoires.
Au final, le retour du Prince de l'espace s'avère une réussite sur de nombreux points en plus de s'afficher comme un véritable hommage à la série animée. On peut déjà se mettre à rêver d'un éventuel second volume qui ouvrirait sur un univers étendu ou d'une préquelle qui raconterait les origines. Au vu du succès rencontré par la bd, le Robot des temps nouveaux démontre dans tous les cas qu'il n'a rien perdu de son aura magnétique après 45 ans d'existence.
Fabien Rousseau
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Goldorak : série animée, manga, BD, exposition, fanfilms